Que peut revendiquer un artiste dont le timbre a été cloné grâce à l’IA ? La professeure de droit Valérie-Laure Benabou raconte un cadre juridique balbutiant.
« Chaque révolution de la musique crée de nouveaux usages sans se soucier de leur légalité. C’est la création qui est le moteur, au droit de suivre. C’est comme cela que le sampling de boucles musicales préexistantes a participé à l’invention du hip-hop et de la house music, avant d’être sérieusement freiné par une décision de la justice américaine en 1991 qui a interdit tout sample non déclaré à ses auteurs et compositeurs. Dans les années 2000, c’est le mp3, une technologie de compression du son qui permettait de faire circuler la musique facilement sur l’internet grand public naissant, qui a brisé les monopoles des grandes maisons de disques et enclenché une globalisation de la création musicale dont le streaming est aujourd’hui l’incarnation légale. »
Source / Lire la suite : « Un interprète ne peut pas se plaindre qu’on utilise sa voix pour une œuvre qu’il n’a jamais chantée »